Baratier vu du ciel
Le village de notre colonie, que l'on peut voir sur une période de 70 ans grâce aux photographies aériennes qui ne manquent pas dans cette région, a subi comme les autres l'urbanisation de ses terres. Surtout après que le lac de Serre Ponçon eut donné un cachet ''exotique'' à cette partie de la vallée de la Durance, attirant les touristes, de plus en plus nombreux chaque année.
Je vous mentionne que sur les photos aériennes, le Nord est toujours en haut de la photo.
Autour de Baratier, petit village de 180 à 190 habitants, il n'y a que des champs en cette année qui n'a pas encore vu la fin de la guerre.
Pas de changements en 1956, si ce n'est que la Sageto d'Or a élu domicile à Baratier depuis 1951. Le torrent des Vachères montre son large lit caillouteux où rien ne pousse.
Deux ou trois maisons se sont greffées au village qui respire la tranquillité, bien que le lac soit bien rempli depuis le mois d'avril. Lorsque la colo débute chaque mois de juillet, la population de Baratier, qui est toujours stable autour de 200, double!
Arrivé en 1970, ça a bougé au bout du deuxième pré et le cimetière s'est agrandi (il est situé au bas de la boucle formée par la route). Plus une ou deux maisons du côté du monument aux morts. On observe un changement majeur : la nouvelle route qui contourne le village pour rejoindre celle des Orres en rive droite du torrent.
Sur cet agrandissement d'une photographie datée du 22 juillet 1974, on peut voir les tentes des Écureuils et des Hirondelles! C'est Michel Richardet qui est le directeur de la colo, son frère Philippe est là lui-aussi. Trois semaines plus tard, Bulle et moi allions rendre visite à la colo qui accueillait des...monitrices. Le mélange, souhaitable, était cependant sujet à certains excès des corps en présence.
Les champs au sud commencent à être occupés (campings?). Certains chemins sont agrandis, notamment celui qui va vers Les Crottes devenu Crots depuis 1970 pour une raison évidente.
Deux ans plus tard en 1982, on compte une ou deux maisons de plus et un ou deux champs de moins.
Dans la boucle de l'ancienne route, il semble y avoir un nouveau terrain de camping. Depuis quelques années, la végétation s'étend de plus en plus dans le lit du torrent des Vachères, signe que les crues sont de moins en moins dévastatrices. En bas du premier pré, la tâche blanche me semble être le terrain de tennis ou de volley-ball construit par la nouvelle direction (Centre LPM Le Val Saint-Paul).
Le soit-disant camping s'est bien développé et, en cette année 1988, plusieurs maisons ont poussé le long du chemin menant à (aux?) Crots.
Les champs à l'ouest sont à présent encerclés par les habitations. Les chemins, où on allaient récolter les escargots sur les buissons qui les bordaient, deviennent des routes pour faire la place aux véhicules des nouveaux résidents. Les alentours immédiats de la colo avec ses 4 hectares ne sont pas affectés.
Cette vue d'ensemble parle d'elle-même. Surtout si on va revoir les premières photos des années 50. Impressionnant.
Les photographies aériennes en couleur permettent d'étudier un peu différemment que le noir et blanc les zones couvertes par les photos. On ne se douterait pas que, le long de la route sur la droite, coule le torrent des Vachères, tant redouté il y a quelques dizaines d'années.