Bref historique du barrage de Serre-Ponçon
C'est grâce à Bernard Fichet, qui m'a envoyé une photo prise au moment de la construction du barrage, que j'ai pensé au dépliant pris à Savines lors d'un de mes séjours en France.
En 1955, première année où j'ai été à la colo, commençait la construction du barrage de Serre-Ponçon sur la Durance, qui allait changer l'aspect et la vocation de toute la région.
Jusqu'en 1959, on empruntait l'ancien pont métallique de Savines pour traverser la Durance. Avec le début de la mise en eau du réservoir, c'est par le nouveau pont que les cars venant d'Avignon nous emmenaient à notre colonie de Baratier.
On s'est rapidement habitué au nouveau paysage qui allait devenir un lieu de plus en plus touristique. Les balades où on ne rencontrait que des marmottes venaient de prendre fin, cédant graduellement la place aux randonneurs et aux VTT.
Par contre, tous les motorisés, les 4x4 et autres engins pétaradants n'auront jamais mon approbation. Ceux-là n'ont de toutes façons rien à foutre de mon opinion... Mais des fois qu'on se rencontre au détour d'un chemin!!
Bref! Voici donc les images de ce dépliant, intercalées avec celles que Bernard m'a envoyées, plus quelques-unes récoltées ici et là.
Avant de commencer cette petite rétrospective, le village de Savines tel qu'il apparaissait auparavant. Le pont métallique sur la Durance, et le virage à 90 après lequel la colo de Baratier n'était plus qu'à 20 minutes environ. En plein milieu, le Méale, l'une de nos destinations balades.
Une photographie aérienne prise en 1944, qui montre un petit village où tout le monde devait se connaitre. La Durance a un aspect calme trompeur.
L'éperon rocheux sur lequel va venir s'appuyer le barrage. Je ne me doutais pas, à ce moment-là, que je travaillerai un jour à l'exploration de sites pour des barrages en terre et en enrochement.
Les divagations du lit de la Durance et l'entrelacement qui en résulte montre bien que cette rivière avait un régime torrentiel. Et qui dit torrent dit dégâts lorsque les pluies ou les orages se produisent en amont.
Le nettoyage et la préparation du terrain sont une étape cruciale dans la construction d'un barrage tout comme l'a été l'étude géologique du site. Si des surprises sont possibles, mieux vaut les découvrir avant! Après, il sera trop tard...
L'une des grues utilisées sur le chantier et dont le godet permettait de remplir la benne d'un camion en deux ou trois coups!
Cette photo m'a particulièrement plu parce qu'on y voit le Grand Morgon, encore recouvert partiellement de neige en ce mois de mars. Au moins une section de la colo le gravissait chaque été. On finissait par connaitre le chemin par cœur, et son élégante silhouette attire chaque année beaucoup d'estivants.
Il ne reste que trois ans avant que le paysage de la vallée dans le secteur d'Embrun ne change radicalement. Des maisons et des campings vont surgir là où il n'y avait que des champs.
Les travaux avancent bien, les énormes engins parcourent inlassablement les routes d'accès pour aller décharger leur cargaison de "terre". L'éperon rocheux est presque entièrement "phagocyté" par l'épaulement du barrage.
Les piliers du pont émergent du sol avec une partie du tablier qui semble être dans un équilibre précaire!
Les sections de tablier "s'emboitent" les unes dans les autres sur environ la moitié de la longueur du pont.