En route pour Baratier
Comment suis-je arrivé à Baratier :
En 1961, scout à la 3ème Avignon, âgé de 14 ans, je voulais passer dans l’équipe routiers.
Après avoir essuyé un refus clair et net du père Carboneau : « tu es trop jeune », ni une ni deux, j’ai demandé à l’équipe routiers menée par André Laurent d’entrer dans leur groupe. Il a donné son accord.
Tout routier se doit de prendre des responsabilités et après deux années de participation, en 1963, étant de la paroisse des Carmes, je suis allé trouver le Père Jacques pour lui demander d’être moniteur à Baratier. Refus de sa part : « Trop jeune pour être moniteur ».
Devant mon insistance, le Père Jacques m’a mis au défit en me disant :
«Il y a à la paroisse un groupe de jeunes du quartier et personne pour les prendre en main, si tu acceptes de t’en occuper et d’en faire quelque chose qui tienne la route, tu pourras venir comme moniteur à Baratier. »
Pas du tout évident, des jeunes de 11 à 15 ans, il devaient être au moins une cinquantaine.
Première année, j’ai contacté Claude Berger, responsable départemental des Coeurs-Vaillant, pour lui demander de m’aider à former une équipe pour encadrer le groupe, ce qui m’a permis la deuxième année d’avoir un groupe avec des responsables et de pouvoir faire les sorties dans la garrigue du Mourion l’esprit tranquille.
En parallèle, nous avons, avec le Père James, le docteur Hiffler, Michel Saltarelli, Jean-Noël Loriette (qui deviendra le directeur du lycée Saint Joseph) créé un groupe d’adolescents, 14-17 ans, pour lesquels le Père Jacques nous a permis d’occuper, dans un premier temps, un local situé dans la partie haute de l’église.
Par la suite, nous nous sommes installés dans une partie du bâtiment de la cour du presbytère. A partir de ce moment, nos activités ont été réalisées conjointement avec le groupe du Père Seigle et de l’Abbé Pourraz du Sacré-Coeur, sorties de week-end et des petits camps de plusieurs jours.
Voilà mon ticket d’entrée comme moniteur à Baratier à partir de 1965.
Nous avons également occupé, pour différentes actions, le théâtre des Carmes, jusqu’à ce que le Père Jacques autorise André Bénédetto à s’y installer.
Dernière activité, ma conférence sur l’Italie, fin 1965, avant l’installation d’André Bénédetto ou concomitant avec lui ??
Début 1966, départ à l’armée, école de l’armée de l’air de Rochefort/mer, mais avec congés scolaires, ce qui m’a permis de venir à Baratier. Tous mes congés militaires ont été consacrés à la colonie, été comme hiver avec les camps de neige.
Après mon départ à l’armée, c’est mon frère Claude, (celui qui s’est échappé du camp en 1965, avec un ou deux autres et qui est retourné à Avignon en stop. François Tort doit s’en souvenir) qui s’est occupé des jeunes de la paroisse. Après, Michel Saltarelli est parti comme permanent à Baratier, je ne sais pas jusqu’à quand ces groupes de jeunes ont continué à exister ?? Le docteur Hiffler moins présent, Jean-Noël Loriette parti, le père James nommé à la paroisse de Saint Jean, le père Seigle nommé ailleurs, l’Abbé Pourraz parti au Brésil.
Mon récit comporte certainement des erreurs, je travaille de mémoire et n’ai plus de documents de cette époque.
Ma mémoire volatile a oublié les noms de certains qui ont participé à cette aventure.
Toutefois la trame générale de cette période qui m’a profondément marquée reste correcte.
Michel Bonnefoy
Note de Victor: sur Benedetto dont parle Michel, on pourra aller lire l'article sur le Père Jacques qui suit immédiatement celui-ci dans la même rubrique.
https://baratier.blog4ever.com/le-pere-jacques-de-la-celle