Escapade à Vias
Nous avions déjà rendu visite aux Laplace il y a un an ou deux, et nous avons remis ça en ce mois de mai 2015, dans leur résidence secondaire de Vias. Nous, c'est Bernadette
et moi-même. L'endroit respire les vacances, là où le temps est comme au ralenti et vous permet de souffler et d'apprécier les moments passés avec des amis.
Cette petite maison nous invite à entrer...
Et je rajouterai qu'on s'y sent bien!
Nous n'avons pas manqué de nous rendre à la plage, à pied cette fois-ci, mes artères ne me causant plus de problèmes.
Le lendemain, Didier nous proposa d'aller voir la série d'écluses sur le canal du Midi à Fonserannes, plus connues sous le nom des 9 écluses de Fonserannes ou de Béziers.
En réalité, il y a huit bassins et neuf portes. On ne s'énervera pas avec ça! Il semble également qu'il n'en reste que sept qui soient opérationnelles...Ah! ces gens du Midi...
L'écluse du bas n'est plus utilisée.
Assez impressionnant quand même!
Nous avons fait comme tout le monde, c'est-à-dire pris la route sur la droite de la photo, en suivant les bateaux qui remontaient les écluses ce jour-là. Hélas, il fit un temps de
merde, pluie et un peu de vent...
Première écluse. Plus que six (ou sept) à franchir!
Nous sommes allés jusqu'en haut, mais nous n'avons pas attendu que les bateaux arrivent jusque là parce que nous commencions à être un peu mouillés!
En fait, ce qui m'a le plus impressionné, ce sont les
40 000 platanes qui ont été plantés tout le long du
canal. Cet arbre magnifique a accompagné beaucoup
d'entre nous durant leur jeunesse en fournissant une
ombre bienfaisante lors des parties de pétanque.
Dans l'après-midi, il fallait absolument que notre Didier trouve un truc pour rattraper le temps pourri du matin.
Ce fut décidé, on irait voir un des plus beaux villages de France, La Couvertoirade. Jamais entendu parler! Et en plus un nom que j'ai du mal à mémoriser!
Nous voilà donc partis.
Nous arrivons dans les Causses, là où le calcaire a été
tellement rongé par l'érosion, en particulier par l'eau,
qu'on s'imagine la douleur de marcher pieds nus sur
ces roches déchiquetées. Un vrai cauchemar...
Des tunnels percent les falaises calcaires qui, a certains
endroits ressemblent à des villages fortifiés.
Mais où est donc ce village de La Couvertoirade? On ne voit que la Causse à la végétation rabougrie, parsemée de moignons de calcaire gris. C'est le Larzac, plus connu pour ses brebis et son célèbre fromage de Roquefort.
La lande du Larzac.
Soudain, au détour d'un virage, une pancarte indiquant un stationnement. Un stationnement au milieu de nulle part? Et, derrière les arbres, se dévoile alors l'objet de notre périple : le village de La Couvertoirade, construit au XIIème siècle.
L'une des nombreuses cartes postales
du village de La Couvertoirade.
Nous nous avançons et nous découvrons cet ancien village fortifié, par les Templiers s'il-vous-plait! Rien qu'à ce mot, je sens que mon attention se décuple et que mon imagination va faire revivre ces personnages tout au long de notre visite.
L'entrée du village. Est-il assez fortifié?
L'église et, derrière le mur de pierre, le cimetière avec ses
stèles discoïdales.
J'ai suggéré que la place circulaire de l'église, dont le centre est marqué d'une croix, pourrait être l'emplacement du fameux trésor des Templiers. On a souri poliment à mes
remarques...encore un illuminé...
La visite continue dans ces ruelles presque millénaires où ont été installés des petits magasins d'artisans : vaisselle, céramique, vêtements en cuirs (très beaux, très chers mais ils le valent bien), breloques et armes des Templiers, etc.
Dans ce dernier, je me suis procuré le drapeau des Templiers, dans un geste de soutien, un peu tardif mais révélateur, pour toutes les croisades auxquelles ils ont participé et celles à venir!
Une vue partielle du village.
En repartant de l'église, nous traversons les remparts et nous apercevons, sur la crête d'en face, un beau moulin. D'après ce que j'ai lu, il a été restauré il y a peu de temps (2006) et date du début XVIIème.
Les rénovations se poursuivent-elles?
De là-haut, on a une belle vue sur le village.
Reprenant le sentier à travers les buis, je redescends vers le village et nous rejoignons tranquillement notre véhicule tout en donnant nos impressions sur cette visite. Elles sont très bonnes et Didier respire mieux en entendant dire que c'était une bonne idée...
Sur le chemin du retour, on s'arrête admirer le paysage: petites vallées encaissées, végétation rabougrie mais colorée par les genêts d'une belle couleur jaune. Une plante au parfum odorant et subtil qui pousse dans les garrigues et les landes du midi. Et attention au vent qui décoiffe!
En route pour Vias où nous attend l'apéro et les petits plats que prépare Marie-Thérèse. Un village fortifié, ça donne soif et ça creuse!
La deuxième nuit se passe bien, le réveil aussi, de même que le petit déjeuner. Avec Bernadette, nous comptons partir dans l'après-midi afin d'être à Sorgues et Avignon vers 17-18h.
Comme la matinée s'annonce belle, les Laplace nous invitent au marché de Vias où ils vont faire quelques emplettes. Ils connaissent les marchands et petits producteurs de la région chez qui ils s'approvisionnent en victuailles et nous apprécions la qualité des produits. Rien à voir avec certains stands tenus par des frisés, et dont les fruits et légumes n'ont pas cet aspect frais qui nous fait saliver. Vérifications faites, la majorité de leurs produits vient d'Espagne et probablement pas en ligne directe!
Olives et tapenades se retrouvent sur
tous les marchés du Midi.
Ici, ce sont des œufs, de l'ail et du fromage de chèvre.
Avant le dernier arrêt à la boucherie, nous passons près de l'église, construite en basalte, une roche volcanique sombre, répandue dans la région. Une roche bien plus dure que le calcaire et donc plus difficile à tailler. Mais elle donnait plus de fil à retordre aux envahisseurs, barbares et autres hordes qui passaient de temps en temps dans la région.
L'église de Vias.
Notre séjour s'achève, rapide mais bien rempli, et nous décollons de Vias vers 15h comme prévu. Je me dis que cette visite devrait faire l'objet d'un petit compte rendu, histoire de partager nos découvertes et nos impressions.
Voila! C'est fait!
Boucherville le 9 juin 2015,
écrit en buvant du Vichy Célestins.
Retouché avec légèreté le 2 juin 2016.