Les anciens de Baratier

Les anciens de Baratier

Le Pré de Madame Carle

  J'ai déjà parlé de notre visite à Baratier avec Bulle, à l'été 1974, lorsque Michel Richardet était encore directeur de la colo et que son frère Philippe voulait qu'on aille se taper le Pouzenc. Ce qui n'a pas été possible vus les évènements survenus quelques jours plus tard (une histoire d'œil).

 Bulle n'ayant pu resté était reparti le lendemain. Michel m'avait alors parlé de faire un petit tour au Pré de Mme Carle, un endroit déjà très connu à l'époque et assez fréquenté des touristes de passage dans la région. Un peu avant le site on traverse le hameau d'Aile Froide dont le nom est également bien connu.

 Michel organise donc la sortie avec sa femme, Marie-Georges, et peut-être Philippe (j'en suis moins sûr, Philippe le confirmera ou non). Nous partons donc avec le bolide de Michel, sa R16, une voiture spacieuse et relativement confortable à l'époque, qu'il avait depuis plusieurs années.

 A l'époque, je prenais pas mal de photos, essentiellement des diapositives, de tout et de rien, et je mitraillais les roches et les structures géologiques que j'apercevais. Je m'en veux encore d'avoir perdu bêtement 3 ou 400 diapos, lorsque le classeur que j'avais a pris le chemin du recyclage, après que je l'eus mis négligemment sur la pile de journaux. Recouvert d'autres journaux, j'ai pris le tas sans vérifier et j'ai foutu le tout dans le bac de recyclage. Adieu les diapos...Je me suis traité de con et d'autres noms désagréables pendant quelques semaines. Enfin... 

 Bon, nous voici rendus au fameux Pré en question. Après s'être garé, on décolle en direction du névé-glacier.

  On l'aperçoit de loin en remarquant à sa base un trou noir, qui n'a rien à voir avec notre galaxie ou les trous noirs de l'univers puisqu'il s'agit de la sortie du torrent engendré par la fonte de la neige et de la glace depuis le haut du glacier.

 

  Sortie d'un torrent sous-glaciaire.jpeg

 Le torrent sous-glaciaire qui en émerge a creusé un véritable tunnel de plusieurs mètres de diamètre et, en y pénétrant, on sent immédiatement la différence de température avec l'extérieur où règne un beau soleil (l'Embrunais et le Briançonnais sont réputés pour leur ensoleillement). On évite de marcher dans l'eau assez glacée et on progresse sur les lits de cailloux et de graviers que le torrent a déposés et qui forment les rives. On ne peut cependant pas échapper aux gouttes froides qui suintent de partout du plafond glaciaire. Sur la tête ou dans le cou, c'est un peu désagréable, mais on le supporte.

 Après une ou deux centaines de mètres de ce régime, n'ayant que des habits d'été, on commence à se les cailler et, avec Marie-Georges, on décide de prendre le chemin du retour en essayant de passer au travers des gouttes qui tombent inlassablement et qui feraient toc! toc! toc! si le bruit du torrent ne nous empêchait pas de les entendre! Nous retrouvons la chaleur bienfaisante du soleil d'été en ayant le sentiment d'avoir fait quelque chose que tout le monde n'a pas l'occasion de faire.

 Les photos que je mets datent de 2010 lors de mon voyage avec ma fille Marina. On avait poussé jusqu'à Briançon et Sestrières, pour le plaisir.

 

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La partie aval de la vallée et une marmotte derrière le chalet.

 

 

 

 

 

 

 

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En repartant on remplit notre bouteille de cette belle eau. On l'a toute bue.

 

 Revenons à notre excursion de 1974.

 Le temps étant compté pour notre aimable directeur, il décide de repartir aussitôt afin de faire une petite halte sur la terrasse d'un bistro ou d'un resto où, dit-il, ils ont de la bonne glace aux myrtilles ou aux cassis. Je n'ai plus aucune idée de l'endroit où ça se trouve mais je me souviens de la délicieuse glace bleutée que nous avons dégustée, assis tranquillement sur une terrasse en bois, entourés d'un beau paysage de montagnes qui rendait la glace encore meilleure!

 De nouveau le départ, cette fois-ci direction Baratier. Michel Richardet, malgré sa réputation de malhabile (il avait, disait-on gentiment, les doigts ''en cuillère''!) conduisait bien sa Renault 16. Comme sa Lambretta d'ailleurs.

 Nous nous sommes revus en 1977 chez lui à Martigues où nous avions été avec la 4L de Daniel Teyssier. Bulle était là aussi. C'est au cours du repas que j'ai appris la dramatique fin de René Fichet. C'est la dernière fois que j'ai vu Michel qui disparaitra dix ans plus tard en 1987. Comme tous les autres qui ne sont plus là, je les garde précieusement dans ma mémoire en me rappelant les meilleurs moments.

 

 Boucherville le 27 février 2018, en buvant de l'eau minérale au citron. Pas d'inquiétude, je ne suis pas encore dans les AA. La vodka, c'est pour ce soir!

 Quelques rajouts le 27 avril et le 5 septembre.

 

 

 



06/09/2018
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